Certains parents font des sacrifices considérables pour que leurs enfants puissent venir dans notre école.
Les frais de scolarité sont relativement bas comparés à la qualité de l’école avec ses nouveaux bâtiments mais ils demandent néanmoins un effort de la part des parents.
Une jeune maman a mis sa petite fille dans l’école. Pas de papa, ce qui est particulièrement courant dans le bidonville où les femmes tombent enceintes quand elles sont encore des jeunes filles et bien sûr, l’heureux papa disparaît de la circulation, histoire de ne pas se retrouver chargé de ce « fardeau ».
Cette dame travaille comme elle peut, pour l’instant deux jours par semaine, et gagne pour cela environ 20 euros. Avec ça, elle doit payer à la fin du mois le loyer de sa maison : 30 euros, la nourriture, l’eau (qui s’achète au bidon au coin de la rue), l’électricité et payer l’école.
Pour l’aider, on lui a proposé de laver l’église une fois par semaine. Tout l’argent qu’elle gagne ainsi part dans les frais de scolarité car elle veut à tout prix que sa fille reste dans l’école pour y apprendre les bonnes manières et la vie catholique.
Petite visite de l'école : Encourager !
Certains enfants reviennent de loin.
Il y a à quelques 5 minutes du prieuré un des endroits les plus affreux du bidonville. L’alcool y est roi et quelque soit l’heure de la journée vous y trouvez des ivrognes avachis partout... belle ambiance pour les pauvres enfants qui grandissent dans cet horrible endroit.
Beaucoup ont découvert depuis bien longtemps le chemin du prieuré et ne manqueraient pas une Messe le dimanche.
En allant dans ce quartier l’an dernier on a fait connaissance avec un petit de deux ans laissé enfermé en dehors de chez lui toute la journée avec son frère de six ans. La maman les a abandonné depuis longtemps et le papa part travailler toute la journée pour essayer de trouver un peu d’argent pour nourrir ses deux garçons et peut être boire un peu aussi… Grâce à Dieu, cette année, les deux petits garçons ont pu, avec l’aide financière de visiteurs touchés par leur histoire, prendre place sur les bancs de notre école…
On avait besoin d’un cuisinier assistant : pourquoi pas donner une chance à leur papa ?
Voilà une famille qui renaît, avec un père devenu sérieux, et ces enfants qui l’an dernier passaient leur journée à jouer dans les tas de poubelle font des génuflexions impeccables en entrant dans l’église !
Les enfants sont fiers de leur père et le père part fièrement de l’école tous les jours en tenant son fils par la main. Deo gratias !
Retrouver une dignité naturelle est le premier pas vers la découverte de notre dignité surnaturelle…
Petite visite de l'école : Enseigner !
Holy Cross Academy a ouvert il y a six ans avec une vingtaine d’élèves : aujourd’hui, ils sont environ 200 !
Les Sœurs sont presque tous les jours à l’école pour entourer les enfants en donnant des cours et de l’attention pendant les récréations.
Elles enseignent le catéchisme bien sûr et aussi l’art plastique et le français.
Elles tiennent aussi un club réunissant les filles baptisées qui souhaitent approfondir leur vie chrétienne à travers la découverte de vies de saintes.
Un autre club, mixte cette fois, regroupe les élèves qui aiment chanter pour pratiquer les chants pour la Messe et un autre donne quelques bases de culture générale pour découvrir le monde immense qui existe en dehors du bidonville et élargir ainsi l’horizon !
L’Abbé Champroux enseigne le latin et le Frère fait les répétitions d’enfants de chœur.
Les enfants ont tout pour devenir de vrais "catho-tradis" !
Et ça marche ! Baigner dans cette ambiance au rythme de l’année liturgique les fait progressivement entrer dans un mouvement qui élève et transforme le quotidien.
Ne sommes-nous pas héritiers d’un Royaume éternel ? Prendre conscience de l’Amour de notre Père céleste aide à regarder au-dessus de la misère morale de l’environnement.
Les enfants reçoivent un repas chaud cuisiné sur place pour le déjeuner et un goûter le matin.
Le réfectoire de l’école est enrichi d’un matériel de sonorisation que nous utilisons pour faire écouter des musiques classiques ou du grégorien pendant les repas.
Il est bien connu que les Africains ont une passion pour la danse. S’il arrive que l’on mette des musiques un peu animées alors inévitablement, les fourchettes battent le rythme, les jambes aussi et tout commence à bouger !
Petite visite de l'école : Prier !
Chaque jour d'école, la fin des cours est marquée par la prière du chapelet dans l’église.
L’habitude de prière est bien intégrée.
Les parents viennent régulièrement nous voir en nous disant que leurs enfants ont appris à prier.
Et que si par malchance eux-mêmes oublient la prière du soir, leurs enfants vont leur rappeler à grands cris que non, on ne va pas se coucher tant qu’on n’a pas dit au revoir au Bon Dieu.
De même on n’entre pas dans un véhicule sans la prière de la route et on ne mange pas sans bénédicité.
Un petit avait un jour manqué le chapelet de l’école : quand sa maman est venu le chercher il lui a expliqué qu’il était hors de question de quitter l’école sans avoir prié son chapelet. Et il a filé à l’église réciter son chapelet…
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